Voici une partie des textes reçus cela peut vous inspirez.
Sur une incitation d’Oscar Wilde:
« Aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le pays de l’utopie n’y figure pas. »
C’est un parquet de bal, Sous la lune qui nous nourrit
d’où s’enlacent nos entrailles
quelle trouvaille, et je te suis !
Je nage et je m’oublie, je nage et je t’oublies
et nous dansons en utopie
et nous dansons en harmonie
ce parquet de bal où nous offrons notre attirail
Fêtons dehors, sous les étoiles
C’est une farandole d’amis, sur ce parquet de bal de bois gris
En cadence nos jambes rient,
Nos bras s’embrassent et tu souris
Unissons joyeusement nos envies.
Alice
Une petite maison en bois
Avec des baies vitrées
Qui m’apportent la joie
De voir la rivière couler
Cela me met en émoi
Alors il faut rêver
Des fleurs autour de moi
Parfument la maisonnée
Des enfants crient leur joie
Dansent près de la cheminée
Ce virus crée un désarroi
Je suis toute asphyxiée
Je suis dans la cordée
Et je le pousse avec effroi.
On n’est plus chacun chez soi
On vit dans le respect, l’amour et la joie
Annie
J’aurai voulu faire l’éloge de l’amitié qui nous unit mais je ne sais pourquoi « l’amitié » ne me convient ni grammaticalement ni réellement, peut être parce que ce terme sous estime ce qu’il y a entre nos âmes. Nos regards confiants et confidents sont certes forts mais je vois une entité plus puissante et aimante, je pense quelque fois à ces philosophies asiatiques que je devrais apprendre, car je semble ressentir l’ascension d’un flux de la vie à double sens, une force spirituelle, un lien mystique, une liaison « fusionnelle » qui prend racine chez les Humains depuis la nuit de Gaia et Continuons à hydrater ces racines pour mieux les contempler se ramifier.
Le long de ce slalom des mortels, la liberté, la Forêt et ton ami seront toujours là pour t’épauler de tous côtés. Sourie et sous le grain de riz tu trouveras un royaume cosmique magnifique, et voici la musique de la vie qui accompagne quiconque dans sa jonque au plein cœur du poumon bourgeonnant.
Fragment d’amitié, Anonyme.
Il a le vague à l’âme de l’inspiration,
Assailli par tous les bastions,
Guidé par sa seule goélette
Il prend la mer, comme à chaque tempête.
Et l’huile s’abat sur les lames tranchante
Pipe fumante, casquette virevoltante
Le calme miroitant enlace son âme, grisante
L’eau devient brûlante
Lui ivre
d’on ne sait quelle substance
Vacille vers ses Atlantes
Soulagé
Calme été, Anonyme
Ma cabane au bord de l’eau
Entourée d’arbres et d’oiseaux
Tout près de là un verger
Avec des parfums à respirer
Un homme habillé de blanc
Surgit tout près de l’étang
Il arrive avec un bocal
Et dedans une boule de cristal
Devinez ce que dis cette boule,
Elle me montre la houle,
Elle me fait voire des fées
Qui dansent avec des farfadets,
Elle m’indique le temps
Et on peut vivre longtemps.
Cette boule est précieuse
Et me rend très heureuse.
Catherine et Annie
Il suffit d’une clé, d’une simple petite clé standard, pour ouvrir le portail d’un paradis secret, celui de la citadelle abandonnée. Lorsque que l’on est en dehors, on ne perçoit de cet éden que les larges et massifs remparts de granit qui plongent droit sur le récif acéré, le long de la baie turquoise. C’est une sorte d’îlot protégé, une île dans une île dont il est impossible de faire le tour. Construite à flanc du littoral, c’est une forteresse impénétrable, une impasse vers la mer. Tout est camouflé à l’œil du passant, il n’y a qu’une seule entrée, qu’un seul portail rouillé, qu’une serrure et donc qu’une seule clé. C’est le gardien qui la conserve précieusement. Il vit seul dans l’enceinte fortifiée. C’est lui qui surveille le domaine d’une fenêtre de son bureau du haut d’une des bâtisses militaires à l’entrée du fort. Lorsque l’on franchi les grilles, on est tout de suite submergé par l’ampleur de l’édifice. Les murailles sont larges et hautes, montées en pierres granitiques et dessinant la forme étoilée des douves. Le chemin traversant le fossé, lui aussi pavé de larges pierres taillées, nous conduit tout droit vers le centre de ce territoire caché.
Baptiste
Regarde, on est dans un paysage avec plein d’arbres et une grande
étendue. Une fois par mois, on se rappelle nos souvenirs du mois. On
est libre de se les remémorer physiquement, par écrit, oralement…
Ils sont mémorisés dans de grands classeurs par thème sur les arbres.
Journée type : on se lève, on prend son petit déjeuner, sa douche puis
on commence doucement. De 9h à 12h, on choisit trois meilleurs
souvenirs. On les décortique tel des coquillages. Puis on passe à la
mise en situation juste avant de déjeuner. En début d’après-midi, on
passe à la danse ou improvisation dans la clairière puis on le partage
aux amis qui eux aussi ont leurs souvenirs.
Alain
Une bourrine avec des baies vitrées qui me donne une vue sur le marais. Des oiseaux de toutes sortes, échassiers, mouettes…, viennent tous les jours et je me régale en prenant mon petit déjeuner. Quel bien être de me retrouver dans une maison en terre, avec un toit de chaume, la vie de mes ancêtres, un vrai nid douillet ! Le vent fait entendre le bruit des roseaux qui s’entrelacent. Le soir les grenouilles font leur concert et je ne m’en lasse pas, c’est si agréable.Des talus séparent les parcelles, je me sens bien chez moi. Des ânes broutent dans le pré, ils m’abrutissent un peu avec leur Hi Han, mais ils sont si marrants et beaux à regarder.
Je n’oublie pas ma barque qui me permet de m’évader encore plus, de glisser au fil de l’eau et de jouir de cette ambiance qui me transporte dans un autre univers, la vie sur l’eau…
Mon potager est tout près et je n’ai plus qu’à me baisser pour ramasser les légumes. Quand vient le printemps, quel plaisir de semer des graines qui vont devenir des plantes !
Les soirées d’été se passent entre amis ou en famille et on mange, on danse, on chante, on rit avec un air d’accordéon et bien sûr on danse la maraichine. Une bonne odeur de feu se fait sentir, les saucisses et merguez crépitent sur une braise rougissante.
Annie
Un refuge pour se mettre à l’abri, se ressourcer, s’enrouler. Dérouler le fil de l’éternité, s’appuyer sur les souvenirs. Une cabane dans la verdure, un studio dans la nature. L’inconfort comme stimulation pour sortir dehors, rester alerte, vigilant, attentif aux signes de la nature, en attente d’une éclosion perpétuelle. C’est une architecture organique, qui se développe au fur et à mesure des besoins, une sculpture que l’on peut faire et défaire. Ajouter, enlever certains éléments, un lieu où rien n’est défini, ni définitif Une exil, hors de tout, hors du monde mais avec d’autres, dans l’échange, la contrepartie. Contribuer à un monument collectif, que l’on peut habiter, modifier, apporter sa part à l’édifice. Élément commun, vivre ensemble utopique, en attente de l’autre qui ne viendra sûrement jamais mais dont on affectionne d’imaginer une présence créative qui viendra réinventer le lieu. Un lieu variable, nomade, qui mute avec les actions de ses habitants. Un lieu reclus qui inclus l’autre. La singularité comme une force. Des trouvailles, des combinaisons, des idées, des assemblages. Un lieu pour rêver.
Lieu ressource, anonyme
Le vieil homme de la montagne regarde un lézard .La vie qui passe.
Longtemps elle a regardé les cailloux mais jamais ils n’ont bougés.
Sur la table il y a une mouche .Elle croit que c’est tout l’univers.
L’oiseau voit la mouche mais il la trouve moche.
Yves.
Monde / monde intérieur / croisements/
/ carrefour / souvenirs / où va le monde quand on ferme les yeux ?
Toi tu réponds
Sur une plage paradisiaque
Paradisiaque en 12 lettres
Scrabble, non ?
Et le chalet familiale en haut tout en haut des montagnes,
pourquoi tu ne l’as pas gardé ?
glissement, moments ourlés bien au chaud à côté du bruit de la machine à coudre de mémé, à construire des bracelets
brésiliens les bracelets
Tac
Ça va sans dire
Tac tac tac
moments suspendus
Épinglés sur le mur de ton enfance
Tac
Postés
rescapés
Sauvés des eaux de ton adolescence
Tac tac
regards souriants
insolents
Parfois en noir et blanc
Tac tac tac
A force de, après que, à chaque fois que
Ah bon ?
Oui
pour rien mais ça fait du bien
Tac tac tac
Escapade avec les uns
Embrassade avec les autres
Oui
Plaisir des limites transgressées
Tac
Oui mais où ?
Là on est Hors sujet
Tac tac tac
les ruelles, les villages, les fontaines,
les caves abandonnées, à plusieurs comme des soleils, dans les herbes folles, aubaines, près des rivières,
Tac tac tac
À voler des bonbecs
Dans les tabacs presse
Pour le risque
Pour la blague
Tac tac tac tac
Ton lieu c’est les cafés ?
Peut-être
Ça fait du bruit quand même
Tu en as bientôt fini avec ce pantalon
Presque
Tac tac tac
La Corse avec les parents pas encore séparés et les amis des parents pas encore séparés,
à vélo
En vélo
à côté des cochons sauvages,
Tac
Tu ne m’écoutes pas davantage
Tac tac tac
Odeur de pin
Vieilles armoires
Saleté des couverts en bois
Des bols en fonte
J’ai pas triché tout à l’heure
Juré craché
Tac tac tac
Je sais
en Italie les glaces léchées
en écoutant des chanteurs mega kitch
Tac tac
J’adore ça le kitch
Tac
La mozzarella
La focaccia
Tac tac tac tac tac
J’adore
Mémé tu ne m’écoutes plus
Tu t’es évadée
Tu me fais perdre le fil de la pensée
Tac
Comme l’actrice qui a un trou de texte
Je ne sais plus ce que je dis
Tac tac tac
Projecteur
Tac
Pulser des poèmes autour d’une capirinhia
Pulsation intérieure,
À Lisbonne, à Porto,
En bonne compagnie,
Olbrigado
Battement, cogne, cogne, cogne au corps, mémoire des premiers instants, de toutes les premières fois, premiers frôlements, premier baiser, premier espoir,
Écoute moi bien
Tac tac tac
La fête
La danse
Les bals
Toi aussi je sais bien
Tac
première fois à l’abri, gavé, premiers accouchements, premier, premier, premier…
Tu continues
T’as perdue la main mémé
Non, demain je ne t’aide pas à jardiner
Demain tu vas encore me commander
Oui oui
Tac tac tac
Occupes-toi de ton ourlet
Moi de mon bracelet
Laisse moi te raconter
Ça déborde
Monde tendre, monde retrouvé, monde échappé, monde mobile, monde en partage, monde à l’arrêt, mais attention personne ne descend, monde, monde, monde, monde inconnu, monde homme, monde femme, monde enfant, monde d’énergumènes comme autant de planètes à découvrir, peut importe le lieu, l’endroit puisque l’autre
Toujours l’autre
La machine à coudre a cassé l’aiguille
Ta main mémé dans la mienne
Tes doigts d’arthrose
Le bleu de tes yeux
Sévères et comiques
Nos générations confondues
instant suspendu
Annabelle.
Au pays de l’Utopie, le ciel est bleu, le soleil brille. La Nature a en partie repris ses droits : on entend les oiseaux chantés, les abeilles bourdonnées ; ça sent l’herbe fraîchement coupée, et la lavande au cœur de l’été.
Au pays de l’Utopie, on ne vit plus au pas de course. On ne parcourt plus le monde à une vitesse effrénée. Chacun apprécie de prendre du repos et du plaisir dans sa ville ou son village. On cultive soigneusement son petit pré carré. Le prix de l’immobilier est tout à fait décent. On n’est jamais bien loin de son lieu de travail. On se déplace principalement à bicyclette ou à trottinette. La pratique de la méditation, du Yoga, du Taïchi, du Pilates est très répandue. Chacun a trouvé la paix et la sérénité. Les sentiments de colère et d’injustice ont disparu. Les guerres ont cessé. Le cynisme, les egos surdimensionnés, la mégalomanie, la paranoïa, la spéculation financière ne dirigent plus le pays. Les choix sont guidés par le principe d’équité.
Au pays de l’Utopie, il n’y a plus de pandémie. On a cessé de détruire l’habitat des animaux sauvages. Les poumons de la Terre sont reconstruits : des forêts sont replantées. L’exploitation des énergies fossiles et le recours au nucléaire appartiennent au passé. Les énergies renouvelables s’y sont substituées. On s’est lassé de la société de consommation. On ne supporte plus de jeter. Tous les déchets sont recyclés. Le réchauffement climatique n’est plus d’actualité. L’eau n’est plus source de conflit. Elle est utilisée avec parcimonie. Le plastique a disparu des océans. La sixième crise biologique n’est plus qu’un mauvais souvenir. On respecte enfin l’environnement.
Au pays de l’Utopie, on est parvenu à faire table rase du passé. Exit l’asservissement des ressources naturelles au seul profit de l’Homme, le temps de la coopération est venue ! Fini le parasitisme, l’heure de la symbiose et du mutualisme a sonné ! Il en allait de la survie de tous les êtres vivants qui peuplent Gaïa. En ce jour de l’an 2031, l’Humanité a changé de paradigme, la planète est sauvée !
Florence MALKA, gervaisienne et professeure de SVT
Si j’avais le droit
D’aller ailleurs
Je franchirais les bois
Pour y cueillir des fleurs
Je n’ai chez moi
Qu’un parterre de bitume
Sous mon toit
Une bougie qui s’allume
J’irai dans une maison
Perchée dans les airs
J’y croiserais les saisons
Sans craindre l’hiver
Je tendrais la main
Pour cueillir des fruits
Des grappes de raisins
Sur ma nappe fleurie
Cyrine Naessany
Le vieil homme de la montagne regarde un lézard .La vie qui passe.
Longtemps elle a regardé les cailloux mais jamais ils n’ont bougé.
Sur la table il y’a une mouche .Elle croit que c’est tout l’univers.
L’oiseau voit la mouche mais il la trouve moche.
Yves.
l’alléchante ivresse d’une mouche attirée par le suc mellifère débordant d’une fleur
me prends par surprise et me projette dans le monde merveilleux du miniature, l’impalpable
ressource de ce monde inattendu et insoupçonné du raz du sol.
Nous le piétinons et nous l’arrosons de notre urine chaude, nous le trouons de nos outils et le souillons de nos produits.
Mais si nous nous penchons et que nous restons assoupis, rêveurs les yeux mis clos et la tête sur le coté, nous pouvons
observer la vigueur et la vivacité qui habite ce petit paradis minuscule. Et nous nous posons cette petite question,
faut-il être grand pour être grand.
Jona